Un exemple de groupe de discussion : Comment créer un environnement apte à l’échange
Pour mener à bien une étude qualitative, il est nécessaire d’entretenir un environnement apte à l’échange. À vrai dire, tous les chercheurs qui adoptent une approche qualitative comprennent que les répondants doivent se sentir à l’aise. Pourtant, cette relation de confiance peut s’avérer difficile à bâtir. Ainsi, nous avançons la pertinence de présenter un exemple de groupe de discussion qui fonctionne pour nous dans la création d’un bel environnement, apte à l’échange, pour les participants.
À vrai dire, il va de soi que les répondants reçoivent des sollicitations financières pour participer et répondre aux questions posées dans les groupes de discussion. Tout bien considéré, l’argent est une récompense assez concrète, mais ce n’est pas toujours suffisant. Des sollicitations financières peuvent persuader un individu à participer à la recherche. Néanmoins, il s’agit d’autre chose d’être présent émotionnellement.
Nous n’apportons pas de jugement, puisque ce n’est pas la faute du participant. Il n’y a personne qui choisit délibérément de se croiser les bras et de ne pas collaborer. Quoi qu’on en dise, les recherches démontrent que la plupart des adultes évitent le partage d’opinions par crainte de dire quelque chose de « mal ». Ils ne veulent pas être jugés basés sur leurs opinions, leurs pensées et leurs sentiments.
En effet, la « cancel culture », qui auparavant ébranlait seulement les célébrités, s’est aussi infiltrée dans nos vies sociales et professionnelles. La « cancel culture » peut s’avérer être un apprentissage axé sur certains comportements déconseillés. D’ailleurs, depuis l’avènement de ce phénomène, plusieurs individus sont hyperconscients de toutes leurs actions. Si bien qu’ils doivent bien réfléchir avant de divulguer quoi que ce soit, des idéologies politiques aux banalités du quotidien, ouvertement.
Les relations de confiance mènent à de meilleurs insights
C’est en naviguant la plateforme Reddit que nous avons constaté que plusieurs consommateurs se sentent critiqué quant à leurs habitudes d’achat. Ils se posent toutes sortes de questions comme : « Est-ce que j’achète des produits organiques, locaux, nutritifs ou durables ? » ou encore « Est-ce que je dépense trop ou pas assez ? » et j’en passe. Certes, le rôle du chercheur est d’aller au-delà de ces obstacles en tissant des liens avec le répondant, et ce pour que la discussion se déroule dans la sincérité et l’enthousiasme. Justement, il est prouvé que le partage d’information en toute confiance dégage une hormone communément appelée l’ocytocine ou encore « hormone de l’amour » qui apportent à tous un sentiment chaleureux de bien-être.
Par le fait même, il est primordial de bâtir une relation de confiance avec le répondant pour profiter des bienfaits d’une conversation riche en sens. Ce n’est pas tous les jours qu’une personne peut être complètement elle-même, et ce tout en étant récompensé !
En plusieurs années de recherche, nous avons souvent rencontré des répondants enjoués et coopératifs à l’idée d’échanger leurs idées, et ce grâce à notre louable capacité d’écoute.
En guise d’exemple, nous pouvons évoquer Isabelle Landreville, la présidente et stratège en chef ici à Sylvestre & Co qui s’est autrefois engagé dans une conversation approfondie sur les défis de la lutte contre le cancer, et ce pendant que nous prenions des notes.
À la fin de la discussion, la participante nous a exprimé quelque chose qui m’a beaucoup touché soit : « Je pense que cette recherche m’a permis de prendre un pas de recul et de réfléchir à tout ce que j’ai surmonté. J’ai une plus grande appréciation pour tout le support de mon conjoint durant cette période difficile ». Plus tard, elle nous a confié à quel point il est difficile pour elle de parler de cette lutte contre le cancer dans d’autres contextes.
Un exemple de groupe de discussion : Ne manquez pas ces insights
Même si un simple entretien questions-réponses peut générer des solutions, il restreint la qualité des insights. La recherche qualitative permet de se plonger dans les détails, mais un bon animateur qui sait établir de bonnes relations interpersonnelles peut dénicher des insights que vous n’aviez même pas considérés. Pour tout dire, nous ne savons ce que nous avons manqué qu’une fois que nous l’avons obtenu.